Roland Veuillet arrête sa grève de la faim
AFP 18.02.07 | 19h43
Roland Veuillet, un conseiller d'éducation en grève de la faim depuis 57 jours pour protester contre une sanction disciplinaire, a mis un terme dimanche à son mouvement, a-t-on appris de source syndicale. "Ce matin (dimanche), il était extrêmement épuisé, à la limite. Son corps ne suivait plus. Il a tout simplement mangé une soupe. Mais son combat continue", a indiqué à l'AFP Laurence Pennequin, co-secrétaire générale de SUD éducation, syndicat de M. Veuillet. "Il est retourné chez lui", a-t-elle ajouté. Roland Veuillet, 51 ans, avait commencé le 24 décembre une grève de la faim notamment devant le tribunal administratif de Lyon dans une camionnette. Il réclame, malgré l'épuisement des recours juridiques, l'annulation de sa mutation en 2003 de Nîmes à Lyon sanctionnant, selon lui, sa participation à une grève. Vendredi, lors d'une conférence de presse il s'était dit "épuisé" mais déterminé à poursuivre sa grève de la faim. Il avait reçu notamment le soutien du candidat à la présidentielle José Bové, qui a assuré être "de tout coeur avec (lui)". Ayant perdu près d'une vingtaine de kilos, M. Veuillet avait été admis le 10 février dans un hôpital de la région lyonnaise dans un état jugé "inquiétant", mais avait fait savoir que même hospitalisé il continuait sa grève, interdisant qu'on le perfuse ou le nourrisse de force. Il avait fait ensuite l'objet d'une hospitalisation d'office mercredi à l'hôpital psychiatrique du Vinatier à Lyon, avant d'être relâché jeudi après-midi sur les recommandations d'un psychiatre transmises à la préfecture. Il poursuivait depuis son mouvement dans un local de Sud à Lyon. Le ministère de l'Education nationale avait entretemps annoncé avoir mandaté le médiateur de l'Education nationale pour "proposer rapidement des solutions". Mais selon le CPE, M. de Robien "se comporte de façon odieuse" en refusant de réexaminer le dossier et ouvrir une enquête administrative sur les conditions dans lesquelles la sanction de mutation de Nîmes à Lyon a été prise. Depuis sa mutation-sanction, M. Veuillet a multiplié les actes de protestation, en effectuant notamment les trajets Nîmes-Lyon et Lyon-Paris en course à pied. En 2004, il avait déjà entrepris une grève de la faim de 38 jours à proximité du ministère de l'Education nationale. Selon la justice, M. Veuillet a, lors d'une grève des maîtres d'internat en janvier 2003 à Nîmes, "pris l'initiative de libérer" de leurs obligations plusieurs surveillants et entraîné ainsi des dysfonctionnements dans son établissement.
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