Pour signer en ligne:
http://sauvonslagreve.free.fr/spip.php?article20
(en bas de la page; ne pas oublier de confirmer la signature par mail).
Pétition papier (à renvoyer à l'adresse indiquée):
http://sauvonslagreve.free.fr/IMG/doc/SITE_Petition_a_telecharger.doc
Si vous avez déjà signé la première pétition (avant la grève du 24 janvier), merci de signer ce nouveau texte (actualisé après le 24 janvier).
Merci de diffuser largement ce texte.
ENSEMBLE, SAUVONS LA GREVE
Deuxième adresse aux directions syndicales
M. et Mmes les secrétaires nationaux, généraux ou fédéraux de la CFDT, de la CFTC, de la CGT, de la CGC , de la FSU, de FO, de Solidaires et de l’UNSA.
Nous signataires de cette adresse, salariés du secteur public et du secteur privé, actifs, retraités privés d’emploi et précaires, non-syndiqués et syndiqués, avons été de toutes les grèves, de toutes les luttes sociales, depuis des décennies pour les plus âgés, nous avons fait encore la grève du 20 novembre 2007 et sommes bien d’accord avec vous pour constater que nous n’avons obtenu pour cela que l’ouverture de pseudo-négociations, c’est-à-dire RIEN. Vous nous avez ensuite proposé une autre grève de 24 heures, le 24 janvier 2008 “pour exiger l’ouverture de réelles négociations sur la valeur du point d’indice et la refonte globale des grilles indiciaires, afin de permettre le rattrapage des pertes du pouvoir d’achat.”
Nous vous avons écrit pour vous demander de préciser les revendications à cette grève ainsi que les moyens d’action que vous nous proposez si nous n’obtenons pas satisfaction. Vous ne nous avez fourni aucune réponse. Chacun d’entre-nous a alors fait son choix de se mettre en grève ou non ce jour là en connaissance de cause : les conditions d’une grève victorieuse n’étaient malheureusement pas encore réunies.
En effet, force est de constater qu’aucune grève de 24 heures n’a permis au mouvement social de progresser ces dernières années. La dernière grande victoire des salariés, certes battue en brèche ensuite, fut celle de 1995 si l’on excepte le recul sur le CPE pour lequel la jeunesse s’est mobilisée. Dans les deux cas, les victoires arrachées ne l’ont pas été par des actions de 24 heures. Pourtant vous persistez dans ce mode d’action qui de surcroît ne permet aucun contrôle des salariés sur les négociations que vous allez entreprendre.
Depuis au moins dix ans, les plateformes d’appel à la grève sont certes justes mais si générales qu’elles tendent à brouiller l’objectif des grèves, cela est encore le cas aujourd’hui. Cela permet, nous n’en doutons pas, de réaliser au sommet l’unité syndicale la plus large possible, condition du succès de la mobilisation. Néanmoins, à chaque fois, et nos gouvernements successifs le savent bien, dès l’ouverture des négociations, cette unité vole très vite en éclat ce qui conduit les grèves à l’échec et à des reculs sociaux. Nous voulons donc que l’unité syndicale soit préservée jusqu’à la victoire des salariés qui se mobilisent à la base dans l’unité, pour cela il faut que l’intersyndicale au sommet précise les objectifs unitaires d’une grève à laquelle elle nous appelle.
Si nous vous demandons des comptes, c’est parce que la situation sociale fait que l’on ne peut accepter davantage de reculs sociaux ; c’est parce qu’il y a urgence à redonner sens aux luttes et aux grèves. A force de faire semblant de faire grève, c’est-à-dire sans rien obtenir, on finit par discréditer celle-ci et donner raison à ceux qui n’y voient que le moyen “d’emmerder le monde”. Sans remonter jusqu’à la grève de 2003, le dernier des conflits des cheminots à l’automne 2007 a fini par nous décider de ne plus vous donner un chèque en blanc : s’il a fallu une Thatcher pour en finir avec la détermination des mineurs anglais, celle des cheminots français a elle été d’abord mise en pièce par les stratégies et arrangements syndicaux au sommet. Cela, nous, salariés, ne pouvons plus l’accepter.
Toutes ces raisons nous amènent aujourd’hui à vous déclarer que nous ferons grève parce que nous l’aurons décidé nous mêmes, à la base, sur nos revendications dans les assemblées générales des salariés. Et lorsque vous nous appelerez à l’action, nous serons extrêmement vigilants quant aux objectifs et aux moyens qui doivent être précisément et clairement énoncés. De plus, assurez-nous que pour chaque grève et de surcroît celles que vous allez impulser, que vous soutiendrez, relaierez et respecterez sans faillir les actions des salariés mobilisés. Nous ne voulons plus faire les frais de l’unité de façade des directions syndicales.
Enfin, nous allons nous adresser au gouvernement pour que les séances de négociation avec les “partenaires sociaux” soient filmées et diffusées sur une chaîne du service public comme le sont les débats parlementaires.
Il est grand temps de redonner espoir à tous, il est grand temps de réhabiliter le collectif et ceci passe, entre autres, par des grèves victorieuses.
Nous appellons l’ensemble des salariés du secteur public et du privé, actifs et retraités, privés d’emploi et précaires ainsi que les sections syndicales, unions départementales… à signer cette adresse aux directions syndicales.