Communiqué de l'UNEF
Postes aux concours : l'UNEF dénonce une nouvelle saignée
A la veille des départs en vacances, le ministère de l’éducation nationale a rendu public les postes ouverts au concours de recrutement des professeurs des écoles et des enseignants au second degré pour 2008. En guise de cadeau de noël, Xavier Darcos a annoncé une baisse des postes de 9,2% par rapport à 2007 et de 30,5% par rapport à 2005. Les baisses successives de 2006 et 2007 sont encore amplifiées en 2008. Juste avant les vacances, cette annonce est vécue par les étudiants comme un coup de couteau dans le dos.
Une saignée qui n’épargne aucune discipline
Alors que les années précédentes, la diminution des postes ouverts au concours épargnait certaines disciplines, cette année, c’est l’ensemble d’entre elles qui sont concernées. Les disciplines les plus touchées sont la documentation (- 25%), les lettres modernes (- 23%), la physique-chimie (-19,5%) et l’histoire-géographie (- 17 %). Alors que les années passées les concours du CAPEPS, celui des COPSY et des CPE étaient attaquées de plein fouet, cette année, ils ne subissent pas de baisse mais juste une stabilisation. Il faut dire qu’il aurait été difficile de faire pire sauf à vouloir supprimer ces concours.
Cette politique de sous-recrutement détourne nombre d’étudiants des métiers de l’enseignement et des concours. L’avenir des étudiants qui se sont engagés dans une voie universitaire avec pour objectif l’enseignement apparaît bien sombre.
Le service public d’éducation menacé
L’argument de la démographie pour diminuer le nombre de postes n’en est pas un : le nombre d’élèves augmente en primaire, et le ministre fait le choix de supprimer 635 places (soit une baisse de 6%) aux concours de professeur des écoles. En réalité, il s’agit bien d’accompagner la diminution annoncée du nombre de fonctionnaires par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
L’avenir de l’école, du métier d’enseignant est de plus en plus sombre. Les suppressions massives de postes se traduisent par l’augmentation des effectifs dans les classes et conduisent à une diminution de l’offre de formation proposée aux élèves. C’est donc la qualité du service public d’éducation qui est remis en cause.
Les étudiants se donnent rendez-vous le 24 janvier aux côtés des enseignants et des fonctionnaires pour dénoncer cette casse du service public d’éducation.